jeudi 6 décembre 2007

Amina Annabi : les boucles orientales

Vous souvenez-vous de ce visage et de cette voix qui représentait fièrement la France au Concours de l'Eurovision 1991. Amina, avec sa chanson "Le dernier qui a parlé" a fini deuxième, mais avec le même nombre de points que la première...


J'avais 15 ans. Cette beauté orientale mêlant fierté, sensualité et pudeur m'a beaucoup impressionnée.

Amina Annabi est apparue dans la mouvance métissée des années 80, elle reste un des symboles d'une fusion musicale réussie entre monde arabe et monde occidental, une îcone de la "World Music" et maintenant une îcone d'Oanisha.

Ses influences musicales sont multiples (chant traditionnel égyptien, jazz, reggae, rap...). Ses collaborations artistiques diverses (le français Martin Meisonier, le sénégalais Wasis Diop, le rappeur américain Afrika Bambaataa, le Japonais Yasuaki Shimizu). Son premier album, "Yahil" (La nuit), sort en 1990 dans 22 pays à la fois. Aux Etats-Unis, "Yahil" est classé 5ème dans la section world music par le prestigieux magasine professionnel Billboard, privilège rarissime pour un artiste francophone. Suivrons fin 92, "Wa di yé" (l'amour est unique). Co-produit par Wasis Diop, cet album réunit des musiciens aux parcours fort variés : le batteur nigérian Tony Allen, le violoniste anglais Nigel Kennedy, l'accordéoniste tunisien Zouhir Gouja ou l'arrangeur français Joseph Racaille. Puis en avril 99, "Annabi" (son nom de famille).

Chanteuse mais aussi actrice, elle tourne notamment en 1990 dans un "Thé au sahara" de Bernardo Bertolucci aux côtés de John Malkovitch et Debra Winger, dans "La Nuit sacrée" de Nicolas Klotz ou encore dans "Inch Allah Dimanche" de Yamina Benguigui.

Les paroles de "Le dernier qui a parlé..." par Wasis Diop
Une biographie d'Amina Annabi sur RFI
Amina sur Myspace

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