mercredi 30 juillet 2008

Les juillettistes se remettent au boulot ... molo

Le lendemain du dernier cocooning, nous avons mis les voiles destination la côte Atlantique pour trois semaines de vacances bien méritées. Depuis début juillet, Silence radio. Nous avons réduit au strict minimum notre activité. Objectif ambitieux de l'été : nous désintoxiquer du boulot.

Parler d'intoxication au travail n'est pas politiquement correcte dans une société tiraillée entre "travailler plus pour gagner plus" et partage du temps de travail. Pourtant l’activité professionnelle peut rapidement devenir une drogue redoutable car il n'y a rien d'illicite dans les heures supplémentaires. Notre culture du productif et de l'hyperactif valoriserait même les excès des dépendants au travail.
Je ne voudrais pas donner l’impression de me plaindre d'avoir du travail. Je crains simplement de passer ma vie au boulot et de rater l'essentiel.
J’étais accablée de constater que dans nos valises, la comptabilité et les portables occupaient autant d'espace que les serviettes de plage et les maillots de bain. Alors pourquoi nier l'évidence ? Nous sommes accros au travail. Des "Workaholics", épuisés et peut-être contagieux.

Depuis septembre 2007, nous travaillons en moyenne 65 heures par semaine. Une quinzaine de week-ends ont été sacrifiés au dieu du « taf ».
Nos vacances passaient, elles aussi, toutes entières dans cette frénésie-boulimie, sans la bienveillance de deux petits génies (trolls) des plages.
Mes neveux auront 11 et 13 ans à la rentrée. Mon côté bourreau de travail ne les a pas fait rire longtemps. En quelques jours, ils nous ont rappelé le sens du mot VIVRE. « Vous travaillez trop ! » nous ont-ils lancé, sans aucune pitié. « Vous ferez la révolution une autre fois, on veut sortir. »

Au placard l'uniforme de "Working Girl". La journée, je retrouvais avec bonheur ma tenue de Tata "Roller, Cinoche et Jeux vidéo". Le soir mon portable était réquisitionné pour regarder des DVD de teenagers et des vidéos du catcheur "HunderTaker" sur Dailymotion.
J'ai enfin pris le temps de buller. Ne rien faire sans culpabiliser fut un véritable plaisir. Et puis, la plage, le bal du 14 juillet, les parties de pétanque, les barbecues ... nous sommes rentrés lundi et je suis déjà nostalgique.

Et dire que j’angoissais à l’idée de déconnecter. Oanisha ne s’est pas écroulée pendant cette pause estivale. Certes, le chiffre d’affaire de juillet n’a pas crevé le plafond mais en aurait-il été différemment si j’étais restée à scruter l’écran ?

Et vous comment se passent vos vacances ? Avez-vous ce sentiment de culpabilité au moment de partir ? Réussissez-vous à vous en débarrasser ?
Combien d'heures travaillez-vous chaque semaine ? Quelle place occupe le travail dans votre vie ?