jeudi 27 mars 2008

La diversité noire, hier.


J'ai obtenu ma licence d'histoire à la Sorbonne. Mes cours étaient principalement dédiés à l'histoire franco-française. Certains modules permettaient toutefois d'élargir géographiquement les sujets d'études. J'ai naturellement choisi les cours d'histoire de l'Afrique noire, celle de ma famille et de mes origines. Je vous avouerai que j'ai été très déçue - insatisfaite - par le contenu de l'enseignement.

40 ans avant moi, dans ce même lieu de prestige et de savoir, c'était tenu le premier congrès des écrivains et artistes noirs. Du 19 au 22 septembre 1956, Alioune Diop de la Revue Présence Africaine invitait une cinquante de personnalités noires des arts et des lettres à se réunir : Léopold Sedar Senghor, Alioune Diop, Aimé Cesaire, Louis Armstrong, Josephine Baker ...

Les murs n'ont pas de mémoires, mais les hommes si. Comme ce fait-il que la mémoire collective ait effacé cet évènement ? Comme ce fait-il que l'indifférence ait gommée ce moment fondateur ?

Je vous invite à (re)découvrir "Lumières Noires " de Bob Swaim qui raconte ces trois jours de retrouvailles. Ce documentaire montre la diversité et la complexité du "monde noir". L'histoire de la diaspora africaine est étroitement liée à l'histoire universelle. Les questionnements de l'homme noir sont des questions universelles : refus de l'injustice, refus du racisme.
Le racisme empêche les cultures de se développer en simultanée et entrave la diversité humaine.






"Admettre (...) que je peux changer en échangeant avec l'autre sans me perdre ni me dénaturer. Tant qu'on ne l'aura pas réalisé, toutes les solutions sociales, politiques (...) seront fragiles et temporaires. Le vieux démon de l'exclusion de l'autre reviendra toujours et motivera toujours des génocides, des massacres, des holocaustes (...)" Edouard Glissant.

Présence Africaine (Revue et Maison d'édition)

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