lundi 12 mai 2008

La Marche des Libertés, 10 mai 2008

La Journée nationale de commémoration consacrée à la mémoire de l'esclavage, de la traite négrière et des abolitions a été instaurée par Jacques Chirac il y a trois ans, le 10 mai.
Cette journée officielle fait suite à la loi du 21 mai 2001 dite "loi Taubira", du nom de la députée de Guyane Christiane Taubira, loi qui reconnaît l'esclavage comme un crime contre l'humanité.

Comme l'an dernier, le président de la République, accompagné par les ministres de la culture, Christine Albanel, et de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, et par la secrétaire d'Etat à la politique de la ville, Fadela Amara se sont rendus autour du monument de Fabrice Hyber : Le Cri, L'écrit. Un hommage était rendu à Aimé Césaire ainsi qu'au Chevalier de Saint-George. Ce dernier est né esclave en Guadeloupe puis devint musicien, escrimeur et valeureux soldat. Il fut au XVIIIè siècle le premier compositeur noir de l'histoire de la musique occidentale.

Cette cérémonie officielle ne traduisait selon moi ni les cultures afro-caribéennes ni les combats hérités de cette période douloureuse de l'histoire française. N'est pas militant de la diversité et de l'égalité qui veut.

L'histoire s'écrivait, se criait ailleurs !

A l'initiative de Claudy Siar, la Marche des Libertés regroupait pour sa première édition près 80 000 personnes.

Nous faisons partie des manifestants reliant la place de la République à celle de la Bastille : en famille, marchant au rythme des tambours créoles, harguant avec enthousiasme dans la foule les slogans :

"A bas les préjugés et vive la liberté",

"1ère, 2ème, 3ème génération :
On est chez nous !!!"

Il y avait mille accents autour de nous : Haïti, Guyane, Sénégal, Guadeloupe...


Voici quelques photos de la journée.


Sur la Place de la Bastille, le journaliste Claudy Siar, le militant politique Patrick Lozès, l'historien Claude Ribbe et la député guyanaise Christine Taubira -pour ne citer qu'eux- se sont succédés pour dénoncer l'injustice et exhorter les français à se mobiliser.

L’esclavage est abolit mais les préjugés persistent encore dans la société française sous la forme de discriminations raciales, de discrimination à l’embauche, au logement et bien d’autres formes de rejet de l’autre.
"Quelque soit la couleur de la peau, le sexe, la religion des personnes que l’on discrimine, nous nous devons d’être là, prêt à refuser toute forme d’injustice" explique Claudy Siar.

L’esclavage européen, dont les victimes furent africaines, doit désormais avoir valeur de symbole pour l’ensemble de l’humanité.

Le Cran site officiel - Patrick Lozès - Blog du Président du Cran
Génération Consciente Site officiel - Blog de Claudy Siar

Laissez votre commentaire